Tonga soa aty Madagasikara
ou Bienvenue à Madagascar.
Je suis plongée depuis quelques jours dans mon élément, non pas la mer cette fois, mais dans mon pays natal. Je dois reconnaître qu'il n'existe nul plaisir comparable que de rentrer chez soi... Pour les vacances... :D Non, qu'on ne s'y trompe, comme on dit en malagasy, mamy ny mody (il est bon de rentrer), et qu'il ne me viendrait pas à l'esprit d'échanger la terre de mes ancêtres pour une autre. Si classée puisse-t-elle être. :)
Toujours est-il qu'en quelques jours, la question de rentrer, ou pas, n' a pas été omise de m'être posée, à laquelle je réponds, avec le sourire, je suis en vacances. :)
Je dois admettre qu'il fait chaud au coeur de rentrer à un intervalle d'un an (et quelques mois) et non de 3 ans comme l'an passé, où j'ai été vexée de ressentir un certain dépaysement. Cette fois, ma gestion du temps en 2007, qui n'est pas finie, est lamentable certes (d'ailleurs, penser à demander un training spécial), mais je n'ai pas vu le temps défiler, ce qui en soi, relève plutôt d'un bon signe. C'est comme si je relève la tête après quelques crawls. Appréciant bien entendu les aménagements effectués lors des Jeux des Iles.
Et me voici plongée dans le quotidien d'Antananarivo, ma ville. C'est avec calme que je prends le volant, me réhabituant à la circulation, bondée de taxi-be bien polluants, de piétons sur la voie ne disposant pas de trottoirs envahis par les marchands (il faut bien qu'ils marchent quelque part), et toujours la même remarque: j'en perds mon code de la route. Echangée avec une cousine ne vivant par ailleurs pas à Madagascar, ici on considère que tu connais le sens de la circulation et les petites et surtout grandes exceptions du code de la route international. Pourquoi se fier aux panneaux, soit déteints soit supposés être à leur place mais disparus tout de même?! Alors on suit la foule, et par chance, ma bonne tête (c'est moi qui l'affirme) et mon hésitation/incompréhension peut inspirer qu'on me laisse le passage.
C'est avec la même résignation que je découvre par moi-même les joies du délestage et de la coupure d'eau, et j'en profite pour lancer un grand merci au professionalisme de la Jirama. Eh oui, délestage n'est pas une situation passée, dans le 5è arrondissement d'Antananarivo (et sûrement ailleurs), nous le vivons tous les soirs à partir de 19h, et pour une durée indéterminée et varible. Quant à l'eau, sa coupure potentielle sans aucune explication motive à se lever de bonne heure, il paraît qu'avant 7h du matin, on a de la chance d'en avoir, les jours où ça coupe.
L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, gnark!gnark!gnark hein!
Pas plus tard que la semaine dernière, plusieurs centaines de foyers ont fait les frais d'une surtension de la Jirama, ayant endommagé (explosé, enflammé, etc...) les appareils électroménagers des habitants, par chez moi et quartiers environnants.
Cela fait partie du quotidien, et j'aime la vivre telle que. Tout comme me régaler de plats malagasy, à commencer par les mofo gasy et ramanonaka au Trano Manga à Analamahitsy, oui je suis fidèle à moi-même, mais les mofo gasy n'ont pas autant éveillé mes sens cette fois, bizarre...
De faire ma curieuse dans la bibliothèque de mon père, et chauvine que je suis, de tomber sur un livre intitulé "Malgaches et malgachitudes", dont j'ai feuilleté les premières pages portant sur l'historique et l'explication des fady qui caractérisent la culture malagasy. Mon nouveau livre de chevet.
De discuter, de tout et du blog, conduisant à obtenir différents contacts susceptibles de partager des infos et supports pour une diffusion par le blogging, notamment sur la culture malagasy. Et d'apprendre avec surprise de la bouche d'une proche en charge du financement de projets sur divers thèmes, dont de disposer des équipements informatiques avec connexion internet qui finalement, n'intéressent pas tant que ça la population locale. Ah bon?? Partie en quête pour comprendre... :) D'ici là, Antananarivo miblaogy 4.0 pour bloggueurs and co et non-bloggueurs juste amateurs de la communication.