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L'odyssée de Tattum
5 août 2007

Création du parc marin de Nosy-Ve

Enjeu du classement

« Développement de l’écotourisme dans le Parc Marin de Nosy Ve, Tuléar », tel est le projet qui va démarrer bientôt, dans le cadre du projet Wio-Lab financé par le FNUE (Fonds des Nations Unies pour l’Environnement), le gouvernement norvégien et le GEF (Global Environnement Facility). Ce projet dans la région Sud-Ouest de l’île a fait l’objet d’une signature par le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Koto Bernard et le chargé du programme du PNUE-Nairobi, Dixion Waruinge, au cours de l’ouverture officielle de l’atelier régional sur la gestion des eaux municipales usées. Un financement de près de 140.000 dollars est alloué pour réaliser ce projet pour une durée de deux ans.

Un parc marin va être créé par PNM-ANGAP (Parcs Nationaux de Madagascar) en collaboration avec différents partenaires locaux et nationaux sur le littoral de Toliara qui renferme le troisième plus grand système de récif corallien du monde. Selon le directeur général de l’ANGAP, Guy Ramangason, plusieurs activités seront au programme, à savoir, reboisement sur les bassins versants, développement de l’écotourisme, formation des guides, assainissement de la plage, mise en place des toilettes dans le village environnant, éducation environnementale, aménagement de Nosy Ve : autant d’activités à mettre en œuvre avec la communauté de base.

La première activité consiste à diminuer le phénomène de sédimentation qui étouffe progressivement les habitats et écosystèmes marins au niveau des récifs de Tuléar. La gestion des déchets dans le village d’Anankao et Nosy Ve, destinations biens connues des touristes, est également prioritaire.

A propos de Nosy Ve

red_tailed_tropicbird_Nosy Ve constitue une zone de pêche des villages du littoral s'étendant de Toliara à Anakao, ainsi qu' un site sacré pour les Vezo, ethnie vivant des ressources marines du littoral sud-ouest. En effet, l'îlot est un lieu de tradition culturelle vezo pour demander bénédiction à chaque saison de pêche. Il est de ce fait inhabité.
En outre, Nosy Ve connaît un développement touristique : l'îlot avec ses flores et faunes comme les oiseaux pailles en queue rouges la seule colonie connue à Madagascar, plage de sable blanc, récifs coralliens pour la plongée sous-marine.
Enfin, la zone est un laboratoire naturel où tous les chercheurs aussi bien nationaux q'internationaux se précipitent. La zone d'étude est incluse dans la zone proposée à l'UNESCO/MAB pour Réserve de Biosphère Marine.

48ème aire protégée marine

Ainsi, le Parc marin de Nosy Ve ayant une superficie de 20 000 à 80 000 ha va être classé parmi les aires protégées marines compte tenu de ses ressources et potentialités. Il est la 48 è aire protégée mise en place par l’ANGAP, à l’instar des parcs marins de Mananara-Nord, Masoala et Sahamalaza dans la région de Sofia. Le projet dans le Parc Marin de Nosy Ve est porteur à plusieurs titres pour l’écotourisme et se présente comme un levier économique puissant pour le développement. Les communautés locales sont impliquées dans les processus de gestion de ce projet pilote à Tuléar. L’association des protecteurs et développeurs de Nosy Ve joue donc un rôle très important avec la commune d’Anakao dans les activités de développement de l’écotourisme dans l’île Nosy Ve. (Madagascar Tribune)

nosyvDe grands espoirs reposent ainsi sur cette mise sous protection. A noter en effet que Nosy Ve est une zone de pêche très prisée par les pêcheurs traditionnels de la région. Son effort de pêche tend à devenir trop important, empêchant les espèces de se reproduire et d'atteindre les tailles réglementaires pour peu qu'il en existe, entraînant une régression inoxerable du stock halieutique. Par ailleurs La pratique des techniques de pêches non sélectives et destructives doublée par le tourisme anarchique entraîne une forte dégradation de l'environnement marin et côtier.

Le SAGE (Service D'appui à la Gestion de l'Environnement) assure à Nosy Ve un programme de planification participative, de valorisation durable ainsi que de formation.
Lire les activités effectuées

Sources: Madagascar Tribune ( article du 05/05/2007) et SAGE Fampandrosoana Maharitra
Visiter: Tuléar tourisme

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Commentaires
T
Anonyme> merci à toi, j'espère qu'on ne restera pas anonymes. :D <br /> Et quand tu veux pour tes commentaires et précieuses ressources.<br /> <br /> Ca fait du bien de lire toutes ces infos, d'autant que ça correspond à une période où je n'avais pas vraiment le temps de couvrir les actualités du pays. Bon, je n'en ai toujours pas d'ailleurs..<br /> En tout cas, ça me fait aussi réaliser combien je suis loin, c'était un domaine que je connaissais bien dans mon pays, et je ne me suis pas donnée à fond pr assurer une veille.<br /> <br /> Mais une chose qui m'a toujours frappée: je n'ai jamais vu de gardes-côtiers, en tant qu'insulaire!!
A
Salut,<br /> <br /> Ton blog est vraiment super. Je suis souvent un lecteur silencieux.<br /> <br /> Pour complément d'info: <br /> <br /> 1. "A la découverte de Iles Radama-Sahamalaza, 3e aire protégée marine cotière" (www.les-nouvelles.com du 11/7/2007). L'article paru le 13/4/2007 était plus complet, mais bon il n'est plus en ligne. <br /> <br /> 2. "Aires protégées marines, dix sites prioritaires en gestation" (Madagascar Tribune du 12/01/2007). Cet article n'étant plus en ligne, il a été retranscrit ci-dessous.<br /> <br /> La déclaration de Durban (2003) prévoit l’ouverture de plus de 4 millions d’hectares d’aires protégées à Madagascar d’ici l’année 2008. Soit une surface triplée par rapport aux 1,3 million d’ha connus avant la mise en œuvre de cette déclaration. En effet, le défi veut qu’environ 1 million d’ha de nouvelles aires protégées soient crées chaque année jusqu’à la fin de 2008. Sur les 4 millions ha prévus, 3 millions seront en zones terrestres et 1 million en zones marines. Pour celles-ci, une commission Environnement-Pêche a été instituée au lendemain de la déclaration pour s’occuper du processus. Coprésidé par le directeur de la pêche du MAEP (Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche) et celui du SAGE (Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement), la commission a identifié jusqu’ici 31 sites potentiels dont 10 sont classés comme sites prioritaires dans la Grande Ile. Au total, ils représentent 793.066 ha.<br /> 1,2 millions km2 en Zone Economique Exclusive.<br /> Ces dix sites sont Nosy-Ramada Sahamalaza (25.000 ha), Grand Récif de Toliara (40.000 ha), Archipel de Nosy Hara (10.828 ha), Nosy Be (3.113 ha), Archipel de Mitsio (3.830 ha), Andavadoaka-Baies des assassins (392.500 ha), Baie d’Ambaro (89.670 ha), Baie d’Antongil (80.000 ha), Morondava (50.000 ha), Lakaro Ste Luce (98.125 ha). Il viendront incessamment grossir le rang de la première aire protégée marine de Madagascar qui se trouve dans la composante de la réserve de biosphère de Mananara nord. A noter que le complexe de Mananara nord s’étend sur une superficie de 24.000 ha dont 1000 comprennent une aire protégée marine autour de Nosy Antafana. Quoi qu’il en soit, ce million d’ha d’aire protégée marine en perspective est loin d’être signifiant par rapport à l'étendue du territoire marin malgache. Avec ses 5000 kms de côtes, Madagascar dispose d’un million deux cent mille km2 de Zone Economique Exclusive. Au niveau mondial, on assiste à une faible proportion de la zone de conservation marine car 1% seulement des Océans est protégé dans le monde."<br /> <br /> Merci de votre indulgence pour les erreurs de frappe.<br /> <br /> Merci à Tattum pour son hébergement. Lol.
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