Création du parc marin de Nosy-Ve
Enjeu du classement
« Développement de l’écotourisme dans le Parc Marin de Nosy Ve, Tuléar », tel est le projet qui va démarrer bientôt, dans le cadre du projet Wio-Lab financé par le FNUE (Fonds des Nations Unies pour l’Environnement), le gouvernement norvégien et le GEF (Global Environnement Facility). Ce projet dans la région Sud-Ouest de l’île a fait l’objet d’une signature par le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Koto Bernard et le chargé du programme du PNUE-Nairobi, Dixion Waruinge, au cours de l’ouverture officielle de l’atelier régional sur la gestion des eaux municipales usées. Un financement de près de 140.000 dollars est alloué pour réaliser ce projet pour une durée de deux ans.
Un parc marin va être créé par PNM-ANGAP (Parcs Nationaux de Madagascar) en collaboration avec différents partenaires locaux et nationaux sur le littoral de Toliara qui renferme le troisième plus grand système de récif corallien du monde. Selon le directeur général de l’ANGAP, Guy Ramangason, plusieurs activités seront au programme, à savoir, reboisement sur les bassins versants, développement de l’écotourisme, formation des guides, assainissement de la plage, mise en place des toilettes dans le village environnant, éducation environnementale, aménagement de Nosy Ve : autant d’activités à mettre en œuvre avec la communauté de base.
La première activité consiste à diminuer le phénomène de sédimentation qui étouffe progressivement les habitats et écosystèmes marins au niveau des récifs de Tuléar. La gestion des déchets dans le village d’Anankao et Nosy Ve, destinations biens connues des touristes, est également prioritaire.
A propos de Nosy Ve
Nosy Ve constitue une zone
de pêche des villages du littoral s'étendant de Toliara à Anakao, ainsi qu' un site sacré pour les Vezo, ethnie vivant des ressources marines
du littoral sud-ouest. En effet, l'îlot
est un lieu de tradition
culturelle vezo pour demander bénédiction
à chaque saison de pêche. Il est
de ce fait inhabité.
En outre, Nosy Ve connaît un développement touristique
: l'îlot avec ses flores et faunes comme
les oiseaux pailles en queue rouges la seule colonie
connue à Madagascar, plage de sable blanc, récifs
coralliens pour la plongée sous-marine.
Enfin, la zone est un laboratoire naturel où
tous les chercheurs aussi bien nationaux q'internationaux
se précipitent. La zone d'étude
est incluse dans la zone proposée à
l'UNESCO/MAB pour Réserve de Biosphère
Marine.
48ème aire protégée marine
Ainsi, le Parc marin de Nosy Ve ayant une superficie de 20 000 à 80 000 ha va être classé parmi les aires protégées marines compte tenu de ses ressources et potentialités. Il est la 48 è aire protégée mise en place par l’ANGAP, à l’instar des parcs marins de Mananara-Nord, Masoala et Sahamalaza dans la région de Sofia. Le projet dans le Parc Marin de Nosy Ve est porteur à plusieurs titres pour l’écotourisme et se présente comme un levier économique puissant pour le développement. Les communautés locales sont impliquées dans les processus de gestion de ce projet pilote à Tuléar. L’association des protecteurs et développeurs de Nosy Ve joue donc un rôle très important avec la commune d’Anakao dans les activités de développement de l’écotourisme dans l’île Nosy Ve. (Madagascar Tribune)
De grands espoirs reposent ainsi sur cette mise sous protection. A noter en effet que Nosy Ve est une zone de pêche très prisée par les pêcheurs traditionnels de la région. Son effort de pêche tend à devenir trop important, empêchant les espèces de se reproduire et d'atteindre les tailles réglementaires pour peu qu'il en existe, entraînant une régression inoxerable du stock halieutique. Par ailleurs La pratique des techniques de pêches non sélectives et destructives doublée par le tourisme anarchique entraîne une forte dégradation de l'environnement marin et côtier.
Le SAGE (Service D'appui à la Gestion de l'Environnement) assure à Nosy Ve un programme de planification participative, de valorisation durable ainsi que de formation.
Lire les activités effectuées
Sources: Madagascar Tribune ( article du 05/05/2007) et SAGE Fampandrosoana Maharitra
Visiter: Tuléar tourisme