Langue maternelle en langue de bois
Lova nous a récemment présenté "La Génération sacrifiée", un livre de Lesley Sharp, professeur d’ Anthropologie et Santé Publique à Columbia University. Par ce titre, on entend la génération ayant connu la "malgachisation", soit l’institution de la langue Malgache comme langue première d’enseignement dans les écoles, supposée pénalisante au regard de beaucoup. J'ai bien rencontré et entendu quelques personnes s'en plaindre à l'université d'Antananarivo à Ankatso, mais pour autant, je rejoins Rajiosy que nombreux sont ceux qui ont surmonté ce qui aurait pu constituer un obstacle, d'autant que la malgachisation n'a pas été que pénalisante. Maîtriser sa langue maternelle paraît évident.
J'ai récemment découvert un nouvel outil très intéressant proposé par DotMg, Tsipelina Malagasy, qui permet de détecter les erreurs de frappe d'un texte écrit en langue malgache ainsi que des leçons d'orthographe.
Bien que ou car pseudo-polyglotte, j'ai de grandes raisons d'utiliser régulièrement sur ce site.
Eh oui, s'il fallait classer ma maîtrise de langues extra-linguales, je dirai le français en pôle position et l'anglais dans un premier pool, le malagasy et l'espagnol dans un autre. Et l'allemand dans un pool inexistant, à mon grand damne.
Eh oui, je ne me sens pas étrangère à la présentation de Vola: "Acculturée, assimilée ou intégrée, choisissez le qualificatif que vous
préférez. Mais ma vie ne se résume heureusement pas à cette dualité". Pas d'excuses à fournir car je n'irai pas non plus jeté la pierre à mon environnement culturel, ni de blâmes à recevoir, aucun acquis n'est vain. Egalement dans le club de ceux qui s'estiment linguistiquement (surtout) acculturés, dit "Formé par... et pour la France".
Bref, un thème qui m'intéresse, et encore une sortie de manquée à Paris : une rencontre débat-littéraire autour du thème "La langue malgache et le bilinguisme" avec Brigitte RASOLONIAINA, sociolinguiste, maître de conférence à l'INALCO et auteur de « Représentations et pratiques de la langue chez les jeunes Malgaches de France ».