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L'odyssée de Tattum
22 juin 2006

Fête de la musique et karaoké

250 villes ont marqué la fête de la Musique de par le monde, et Bordeaux en a fait partie.

Comme chaque année, des chanteurs, dj’s et groupes anonymes à l’année pour le grand public, envahissent Ste-Catherine, la plus longue rue piétonne de France ( 3 km), ainsi que les endroits propices de la ville. Il y en a pour tous les goûts, tous les styles et tous les volumes de son. Pour peu qu’on habite dans ces axes fréquentés, autant ne pas essayer de se coucher avant minuit, voire 1h du matin ! La foule était au rendez-vous, grands et petits, et une pensée au passage pour le courage ou l’inconscience ou tout simplement la simple envie de sortir des parents et leurs bébés dans leur poussette, au milieu d’une marée humaine oppressante voire dangereuse par moment. Oui mais voilà, la musique, et mieux que l’actualité sportive je dirai, rallie réellement, au-delà des frontières et pour une fois, les différences font l’unanimité.

A la rencontre et à l’écoute de groupes éclectiques donc, j’en ai préféré quatre où je suis restée davantage de temps :
- un duo d’Indiens d’Amérique (lookés tels que en tout cas, et typés), avec leurs instruments à vent et leurs danses, dépaysement assuré
- un groupe de jeunes au style bien décalé avec leur musique théâtralisée, à l’humour fin et mordant, j’aime beaucoup
- une banda basque arborant leurs tee-shirts blancs et foulards rouges qui rappellent que les ferias de Bayonne, de Dax et de Mont-de-Marsan (viva !) approchent à grand pas
- et un groupe africain qui a vraiment mis dans l’ambiance, au son du kwassa kwassa, une danse africaine, d’origine congolaise plus exactement, et très prisée dans les boîtes de nuit du Nord de Madagascar en particulier. J’ai découvert cette danse à Nosy-Be, où on a essayé vainement de me l’apprendre, franchement pas douée ; mais on y a fait la connaissance d’un roi du kwassa kwassa, Ali , un Maître en la matière, tout un show à lui seul vraiment agréable à regarder, et qui fait oublier le côté entêtant possible du rythme de cette musique.

Une fête de la musique 2006 réussie donc. Juste que je voulais faire des portraits d’artistes mais j’ai oublié de composer avec ma taille pas très grande immergée dans la foule. Alors bon…

Madagascara fait partie des pays participants.

L’Alliance française et le Centre culturel Albert Camus sont les principaux organisateurs, contribuant à la participation de 270 groupes  pour cette occasion. Ainsi 18 Alliances françaises éparpillées dans tout Madagascar seront aux programmes dont 16 sponsorisées par l’agence Orange. Les villes de Manakara, Ambatondrazaka, Ambovombe, Ambanja ainsi que Tsiroanomandidy sont les nouvelles participantes cette année. Les organisateurs ont aperçu que ces villes ont de nombreux jeunes talents intéressants mais malheureusement méconnus. La fête de la musique leur permettra donc de se dévoiler. Pour ce qui en est de la ville d’Antananarivo, le Ccac et l’Alliance française confirment leur soutien à l’émergence artistique. Ainsi les musiques actuelles seront privilégiées au Ccac et les variétés et les musiques traditionnelles à l’Alliance française de Tananarive.
(…) L’espace Rarihasina apportera sa contribution dans l’objectif de cultiver la capacité créatrice à Madagascar, qui rencontre des difficultés dans son épanouissement, la mondialisation étant. Des concerts de musique, des projections de films ainsi que des expositions se tiendront  donc au Rarihasina durant la fête. Toujours dans le cadre de la fête de la musique, les DJ Oil et Jeff Sharel seront à Antananarivo du lundi 19 au vendredi 23 juin. Ils marqueront leur fin de séjour à Madagascar par un concert qui se déroulera au « Le Bus » Antanimena à 19h. La fête durera pendant cinq jours dans toute l’île. (source)

Changement de cap : quel est le point commun entre les Japonais et les Malgaches ? Leur intérêt pour le karaoké.

Lors de mon dernier séjour au pays, j’ai en effet réalisé combien certes les Malgaches aiment chanter, mais surtout comment le karaoké s’y est développé. Des salles dédiées ont fait leur apparition, dont probablement les plus fréquentés à Antananarivo sont Dream’s (Ankorondrano) et Fame.

Personnellement, ce n’est pas un de mes exercices préférés, je peux compter le nombre de fois où je m’y suis adonnée ; et j’ai frôlé le manque de diplomatie lorsque ma famille m’a demandé si l’on mettait en place l’équipement de karaoké pour le repas de retrouvailles familiales, et que je me suis exclamée : «  Ben non, pour quoi faire ?! ». Un ange tout surpris est passé, des points d’interrogation à la place des ailes.

De fait, ma première sortie au Dreams n’a pas été motivée par le karaoké, j’aurais dit davantage pour jouer au billard, seconde activité qui fait la réputation de ce lieu de divertissement et de rencontres des jeunes d’Antananarivo, branchés ou débranchés. Mais je dois dire que l’on m’y a amenée pour connaître déjà, et par la suite, c’était surtout un des lieux où j'espérais retrouver mes vieux amis des années lycée ; le second étant le Bus, boîte de nuit à Antanimena, on ne change pas les vieilles habitudes n’est ce pas ! Et ça n’a pas raté ! Et de découvrir donc une scène qui ne reste déserte une seule seconde. Les gens arrivent au fur et à mesure, par groupe en général. Le répertoire musical est très bien fourni, avec des milliers de titres possibles, de toutes les tendances, chansons malgaches à l’international, des grands classiques aux artistes absolument inconnus au bataillon. Le serveur nous remet des tickets sur lesquels seront notés les choix, tout en prenant la commande. Car l’entrée est libre, mais un minimum d'une consommation est obligatoire. Chacun fait donc la revue de ses tubes à chanter, que l’on remet au dj (pour le karaoké c’est également un dj ?). Et hop !, tout cela programmé dans l’ordinateur, et c’est la convivialité autour d’un verre jusqu’aux premières notes du morceau choisi. En général, le groupe reconnaît sa chanson, et se précipite presque sur scène, en cas de doute, le dj rappelle le n° de table, la musique reprend. On sent vraiment le plaisir de chanter des uns et des autres, et il y a du talent chez nombre de participants. Pour ma part, j’ai choisi de chanter qu’une seule fois en tout et pour tout durant le séjour, car d’un je voulais que la météo restasse au beau fixe, et de deux, je ne suis pas un cadeau en la matière !

Mais on retrouve le karaoké partout, dans les réunions familiales donc, en soirée entre amis, et même le dimanche alors qu’on est en quête d’air de campagne. Comme dans un espace. Un espace de détente. Cela se développe également bien à Antananarivo. Qui a souvent l’avantage de se situer dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres de la ville, généralement bien desservi, offrant un assez large espace de vie, de loisirs, pour boire, manger, se détendre et jouer. Sympa, n’est ce pas ? La fréquentation demeure plutôt familiale. J’en connais personnellement que trois : à Imerintsiatosika (karting, jeux divers, pique-nique possible, etc…), Au Lion d’Or (eh oui ça existe !) à Lazaina, sur la route d’Ambohimanga, à mon goût trop bétonné et c’est bien dommage, mais on peut y venir pour la piscine ; et mon préféré, à Opy Fish Park, à Lazaina également, avec un concept plutôt sympa. Le propriétaire est un ancien éleveur reconverti en pisciculteur, et il a eu la bonne idée de vendre sa production via cet espace de détente. Y est proposé :
- de venir se détendre en famille, pour le plein air et la verdure
- de faire un tour de la propriété à la découverte d’une « collection » personnelle de faune comme les anguilles (amalona en malgache) de tailles diverses, le fibata (un spécimen d’un poisson issu d’une introduction ratée car néfaste), des caïmans (voay), des tortues, des grenouilles de bonne taille
- au niveau de trois grands bassins circulaires, de pêcher soi-même son poisson (tilapia et anguille), avec obligation bien entendu de l’acheter au kilo en partant. Ca plaît beaucoup, et j’ai remarqué, surtout aux femmes, qui jubilent à chaque prise ! On les pêche avec des simples tiges de bambou et les appâte avec le classique ver de terre, et ça marche. Je me souviens qu’un dimanche, une femme n’a pas arrêté de pêcher tant elle appréciait, le risque était qu’elle vide littéralement le bassin. Et manger du poisson pendant au moins deux semaines ! Quoique, je n’y vois pas d’inconvénient !
- ou encore de venir déguster un délicieux tilapia frit, jouer aux cartes entre amis
- et… ET… de faire du karaoké ! Car je ne suis pas totalement hors-sujet, je me rassure !
Une scène existe en contre-bas du restaurant, bien aménagé en angle, devant un large espace pouvant recevoir un public, et le traditionnel équipement pour chanter. Et on y a droit tout l’après-midi, remarquez, cela m’a permis de réécouter des grands classiques de la variété malgache. Le seul hic c’est qu’un trio a fini par squatter la scène, heureusement qu’ils chantaient bien, mais au grand damne des autres participants potentiels !
Eh oui, le plein air gonfle les poumons, et booste les cordes vocales !

Ry Tanindrazanay Malala ô
Ry Madagasikara soa
Un petit clin d’oeil en passant ! :D

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Commentaires
T
Nivo> pour toute question sur les bons plans en tout genre, ton numéro figure parmi les premiers! Je n'ai pas connu le Davida's, j'ai raté ça!!:D<br /> <br /> Rija> Vous allez être nombreux à nous lire de la capitale pour les vacances alors... :) Profites-en bien!<br /> <br /> Jogany> la prochaine rencontre entre mpi-bilaogy se fera autour d'un karaoké ve? hmm, on dira soirée à multi-activités alors! ^^<br /> <br /> Aiky> Mais quand je dis que les Malgaches adoorent le karaoké! :D Toutes les variantes se développent et ça ne m'étonne pas.<br /> Sympa de nous partager la fête de la musique à Antananarivo. Photos? :)<br /> <br /> Many> il n'est pas trop tard! :D un podcast et, qui sait?? Remis de tes exams et du rallye pour entretenir tes cordes vocales alors? :)<br /> <br /> Serge> Déjà que ça fait bien longtemps que je ne crois plus au père noël, alors...
J
Hey Bonne 26 Juin à tous !!
P
HI FROM PORTUGAL<br /> GREAT BLOG<br /> NICE PHOTOS<br /> VISIT ME ON MY BLOG TOO<br /> :)
M
A Paris ce fut sous une fine pluie que l'on a (que les autres plutôt ont) fêté l'arrivée du jour le plus long. Moi j'ai du me résigner à aller me coucher car javais exam le lendemain matin à 9h. Bref, et dire que j'aurai pu passer sur France 2. Mes rêves de star sont désomrais brisés à jamaiiiiis snif' ...<br /> <br /> Jogany >> hehe, soirée karaoké sur msn ??? (^_^)
A
tena hors sujet tanteraka aho tetsy ambony fa resaka fête de la musique no saika noresahiko.<br /> <br /> La fête de la musique était bien dans l'ensemble. Je parle de Tanà. A Ampefiloha, malgré le retard dans l'organisation, tous les artistes connus et moins connus étaient présents. De Samoela à Ramafadrahona ou Rakoto Frah Junior, en passant par Takodah sy Ngah B et name six, la rue d'Andavamambe était animée.<br /> <br /> nilay e! tena tsara!
L'odyssée de Tattum
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