Poids, idéal et réussite
A priori, aucun point commun transcendant entre ces trois termes. Titre qui a failli être: Poids idéal réussi(te). A parler de kilos restant à perdre.
Ce post, inspiré par un article de Les Nouvelles ainsi que par mes observations au pays, ne prétend pas reposer sur de solides arguments, n'étant le fruit d'aucune étude approfondie et pertinente. Vous êtes prévenus.
Dans cet article du 27/04/2006 de Domoina Ratovozanany, je lis:
2,13% des Malgaches sont obèses
Malgré le fait que la plupart des Malgaches souffrent de malnutrition, 2,13% sont estimés trop gros par le ministère de la Santé et du planning familial. La moitié de ces derniers est issue de la couche défavorisée. Cette situation s’explique par le manque d’exercice qui concerne 1,89% des Malgaches. Mais aussi par l’insuffisance de consommation de fruits et la consommation excessive de bonne chère par 17% de la population.
Ma première réaction, si l'on se refère au quotidien et à la réalité du pays, a été de me dire "Tant que ça?", puis de penser "je voudrais bien les voir ces Malgaches de la couche défavorisée obèses". Voir, ne serait-ce qu'un seul, pour croire et comprendre.
Mais il est vrai qu'à Antananarivo, il m'est arrivé plusieurs fois de lancer que les Malgaches semblent avoir grossi depuis quelques années, ou plus justement, la proportion de Malgaches que je trouve gros mais pas encore obèses, avis subjectif en vue, est devenue davantage importante.
Dans les pays occidentaux, j'accorde que les plus touchés sont les plus pauvres, premiers clients de la malbouffe et victimes des effets secondaires, voire primaires!, des produits des (extra) hard-discounts. Quoique l'on ait constaté en 2005, en France du moins, une augmentation de 30% tout de même de la fréquentation des hard-discounts et ce, par les cadres, et d'ouïe, de cadres supérieurs. Bien qu'il existe un panel de produits dits de bonne qualité dans ces magasins, qui représentent en fait des produits d'appel, il suffit de lire les étiquettes de composition du reste pour se faire peur. La dernière que j'ai lue par curiosité: "raviolis au jambon", dans lesquels il y avait tous les conservateurs et exhausteurs de goûts possibles et imaginables, à peine 3% de jambon, et davantage de chutes de dinde. Hmmmmm! M'enfin, c'est un avis personnel dans une situation de choix possible, étant donné que:
- je ne me résoudrai jamais à brader mon budget alimentaire, auquel est corrolé mon budget santé, pour peu que je ne veuille pas faire partie de ceux qui contribueront à la disparition du système de sécurité sociale jusqu'ici le plus social;
- que je préfère dépenser beaucoup moins voire sacrifier dans le matérialisme et le confort superficiel (bouh pour la télé plasma!), on s'en passe, plutôt manger sainement et avec plaisir;
- et que je me contre-fous bien d'un jour rouler en 4x4 ou autre bolide de riche-vu-de-l'extérieur tout en faisant mes courses dans un hard-discount parce qu'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre!
Tandis qu'à Antananarivo, j'avancerai que les gros, et les quelques obèses, font davantage partie de la fine frange de population qui gagne bien, voire très bien sa vie, sans qu'il n'existe aucune équation entre le chiffre de la balance et l'importance du porte-feuille, cela va sans dire. Encore heureux, il ne s'agit pas non plus d'une généralité! Et j'avancerai des corps ou secteurs d'activités propices à l'embonpoint, comme la politique, les directions en tout genre, DG, Directeur e!, et... les business-men! Mpi-bizina en malgache.
Mais comment je définis "gros" déjà? On peut faire ça strict, selon:
- La formule de Lorentz:
poids(kg) = taille (cm) - 100 - [(taille (cm) - 150)/4 si homme ou 2.5 si femme]
avec un intervalle de +/- 10% pour la charpente osseuse et si intervalle de +20% (surpoids) et -20% (maigreur)
- ou encore selon l'IMC (Indice de Masse Corporelle):
IMC = P(kg)/ T2 (m) avec IMC normal = 22kg/m2 et selon une fourchette entre 18.5 et 24.9kg/m2.
Soit si l'on mesure 1.60m, P = 22* 1.602 = 56.32kg idéalement. A vos calculatrices!
Personnellement, je ne me réfère ni à l'un ni à toute autre formule, uniquement à mon miroir et mon bien-être!
Sinon, par flemme de me lancer dans une description détachée, on peut prendre un exemple, pour ne pas dire référence, histoire de se mettre d' accord en notion de gros et d'obèses. Vous avez pensé... Américains?! Bon, moi aussi, difficile de penser à un autre "meilleur" exemple, même si j'entends bien ne pointer aucun doigt discriminateur envers les gros. Bon, disons en reflet dans un miroir convexe pour les Malgaches.
Je disais donc que parmi les mpi-bizina (business men), beaucoup se portent gros. Dans la vie, ils achètent et revendent, effectuent des transactions diverses, allant
des téléphones portables aux produits de première nécessité, du
matériel informatique aux voitures d'occasion, et le marché potentiel
est en éternelle prospection. Ca m'amuse quelque part de les observer. J'ai l'impression qu'on devine combien leurs affaires sont florissantes à leur tour de taille: plus c'est grand, mieux ça gagne, donc mieux marchent les affaires. Dans un sens comme dans l'autre, plus on gagne, plus on mange, et plus on est fier de le montrer... A croire que le poids y finisse comme un signe extérieur de richesse!
Ce qui m'amuse également, ce sont leurs rapports avec les femmes. Dans la grande majorité, elles sont tenues de rester fines, élancées, mignonnes voire belles, de parfaites femmes... Tout comme elles se devraient être de parfaites maîtresses et de parfaites mères. Cet idéal, unilatéral ?, qui veut à la fois tout et rien dire...
A ces propos entendus:
"J'aime bien l'emmener avec moi, elle est agréable à regarder, et agréable à parler". A qui profite le crime compliment au juste?
Si j'étais un homme et si j'avais une femme/petite amie, je dirais d'elle: "elle est charmante et plutôt sociable". Et si je me glissais dans la peau d'un homme, pour une journée? En voilà une idée!