Une malgache au ski!
A noter que les pistes de ski les plus proches de Madagascar se trouvent en Afrique du Sud, magnifique pays où la plage ensoleillée flirte avec les montagnes neigeuses, à quelques heures de trajet de distance.
En tout cas, nos champions suivis par Elodieriana dès le début pratiquent un sport agréable.
Vendredi, on lâche tout et c'est parti pour les Hautes-Pyrénées à la frontière de l'Espagne, où douze stations de ski laissent un large choix dans un cadre exceptionnel. Le trajet se passe sans incident, notre arrivée à Tarbes où on a rendez-vous avec des amis est accueillie par les flocons de neige. Les premières que je vois cet hiver, comme on habite une région où le ciel est bleu lorsque le reste de la France est plongé dans le froid, la neige, la pluie ou les inondations! A contrario et fort heureusement, les produits du terroir sont bons partout.
Jusque là, je connaissais uniquement la randonnée en montagne aux beaux jours, aussi, avais-je la réelle impression d'être complètement submergée par l'équipement nécessaire pour cette nouvelle activité. De la tête aux pieds, un bon bonnet, les lunettes de soleil, un tee-shirt monté d'un pull polaire et d'un blouson de ski extra molletonné, le pantalon assorti de préférence, des énormes gants, les chaussettes en laine, et de bonnes chaussures imperméables en attendant de se dandiner avec les boots. Bref, reconnaissable à 100m au moins, tout de charme, une silhouette raffinée. Heureusement que les matériaux vestimentaires actuels sont légers, autrement Tattum serait rapidement devenue Bibendum. Aucun risque...
Au réveil le samedi matin, un décor tout de blanc vêtu nous attend. Une chose est sûre: la poudreuse sera naturelle! Je me surprends de ne pas ressentir cette émotion habituelle à la vue de la neige. Peut-être parce que j'en aurai autant que j'en voudrai tout le week-end, voire même je n'en ai jamais autant vu auparavant, même en Belgique... L'alerte météo est d'ailleurs déclenchée ce week-end. Il est prévu que nous allions à la station de Luz Ardiden. C'est sans compter la circulation difficile avec cette couche de neige atteignant les 50cm par endroit et qui continue à tomber, rendant la chaussée tr-èès glissante. On a dû enfiler les chaînes des pneus très tôt, et se résoudre à rouler à 40km/h dès Lourdes. A bout de patience, on décide finalement d'atteindre une station plus proche, et plus accessible: Hautacam. Commence l'ascension, Hautacam se trouve à 1520m, c'est une petite station de type familiale, avec pour seul abri un vieux café, et où les pistes à faible pente sont idéales pour découvrir le ski.
L'après-midi, la météo s'améliore enfin et laisse place à un beau ciel bleu illuminé. "Réussir à prendre le tire-fesse, ne pas tomber ni tournoyer, commencer par une verte, attention, à gauche c'est une rouge" et c'est parti. Je suis totalement conquise. La neige est idéale, les chutes sont "moelleuses" donc moins stressantes, grands et petits défilent, entre skis et snowboards. Ces derniers me donnent envie d'essayer en tout cas, la prochaine fois peut-être.
La station ferme à 17h30. La procession du retour est beaucoup plus détendue, la chaussée a été salée.
Non mécontents de retirer tout cet équipement, on savoure une bonne douche chaude. Et après l'effort, rien de mieux qu'une bonne fondue savoyarde! J'ai appris le truc pour ne pas se tortiller toute la nuit de satiété: quelques pincées de bicarbonate dans la fondue, et le tour est joué! C'est toujours aussi chaleureux et convivial.
Dimanche, la météo est pire que la veille, les flocons plus abondants, une visibilité moindre encore. On chausse les chaînes bien avant Lourdes. Nouvelle résignation de ne pas se rendre jusqu'à Luz Ardiden, aussi, direction Cauterets. Très différent de Hautacam, plus grand, plus moderne, c'est un village à l'architecture variée où grouille du monde. Encore, on est hors vacances scolaires. J'aime beaucoup la gare, en bois. En plus d'être connu pour les sports d'hiver, il s'agit également d'une station thermale. Les pistes se trouvent de l'autre côté du versant, où nous emmènent les téléphériques. Les pistes y sont beaucoup plus ardues, malgré les codes couleurs... On décide avec Tonnum d'essayer autre chose: la randonnée, avec ou sans raquettes, dans un superbe décor enneigé. Après s'être renseignés auprès d'un "local", on s'engage sur un sentier à flanc de montagne, surplombant rapidement la vallée et Cauterets. Une magnifique balade de trois heures sous un temps ensoleillé, entourés de sapins, de petits torrents. On arrive finalement à une cascade, dont le charme doit être complet aux beaux jours, mais ce bruit de l'eau me plaît toujours autant. Cependant, le risque demeure le même en montagne, l'été comme l'hiver: le changement très rapide de la météo. En à peine un quart d'heure, on se retrouve rattrapé par un brouillard, ce qui nous décide à retourner rapidement à la station.
Maintenant que j'ai découvert, il faudra me voir revenir! A dans un mois!