Christmas time
Jusqu'en début de semaine, je ne me sentais pas encore dans l'atmosphère des fêtes de fin d'année, mais ça y est. On a décidé d'acheter un sapin avec une touche écolo, proposé par Ikea, un magasin où on trouve toujours un bon plan pour décorer son sweet home. Le sapin n'est pas trop cher, un prix unique quelque soit la taille, et Ikea vous le reprend après les fêtes, vous le rembourse moins 1€ sous forme de bon d'achat. Elle reverse l'euro de différence à l'ONF qui gère les forêts françaises, et donc on le pensait, la coupe de ces sapins. Oh surprise en le déballant, ce beau sapin nous vient tout droit du Danemark! Bon...
Après que Tonnum se soit cassé la tête à le mettre sur pied (car non inclus) et transformer le balcon en jardinière, j'ai enfin pu le décorer à mon aise. Cette année, ce sera rouge et or.
J'aurais aimé raconter un Noël malgache différent mais hormis le plat principal, la nature des jouets, et la température, nos Noël se déroulaient sans grand dépaysement comparé à celui que l'on fête en France.
Pour ma part, je dois reconnaître que c'était l'unique moment de l'année où je me rendais au culte. Ado, comme je trouvais les messes plus ... festives, j'ai fini par assister à celle d' Ankadivato (quartier d'Antananarivo), les 24 au soir.
J'ai adoré croire au Père Noël. Mes parents ont été parfaits pour cela! Je trouve que c'est vraiment dommage que ça se perde, que les gamins d'aujourd'hui ne soient plus que des cibles marketing, et viennent négocier tel ou tel jouet que leurs parents vont leur acheter sous leurs yeux.
En maternelle, notre "maîtresse" nous avait dessiné l'empreinte d'un énorme nuage dans la cour de l'école, celui qui transportait le Père Noël qui venait de nous ramener tout plein de confiseries. On y croyait dur comme fer!
Ma mère nous disait de lui rédiger notre lettre de voeux tout en couleurs, qu'elle se proposait de poster du boulot. Timbre faisant foi!
Tous les ans, avec ma soeur, on essayait de ne pas succomber au sommeil pour surprendre le Père Noël. Effort vain. Je m'endormais en cogitant par où il pouvait bien arriver. Par la cheminée comme le disaient les parents, mais elle était étroite et pas systématiquement ramonée... Par le portail, mais son accueil par les chiens nous réveilleraient à coup sûr... Les questions métaphysiques de l'âme d'enfant étaient vraiment autres! On lui laissait des chaussettes de letchis et il ne manquait pas de se servir. Et le 25 à 6h du matin, nous étions debout, impatientes d'ouvrir nos paquets. C'était vraiment magique.
Les repas de famille se passaient tantôt chez les uns tantôt chez les autres, et comme chaque famille apportait un plat principal ou plus, ça devenait un banquet. Je n'ai retrouvé nulle part la saveur et le goût des volailles malgaches, de la pintade à la dinde en passant par le canard. Par la suite, on s'échangeait des cadeaux surprises, tirés au sort.
Outre toutes les émotions difficiles à définir qui accompagnent cette période tous les ans, encore plus depuis que je suis à 11000km, Noël me rappelle ... une boisson dont je raffole, qui est tout sauf d'origine malgache. Le egg nog! un produit pur américain, que j'ai pourtant découvert à Madagascar. Je sens que je vais me laisser tenter d'en préparer cette année. On trouve mille et une recettes sur le net, et aucune ne se ressemble vraiment. Celle qui se rapprocherait le plus de mon préféré serait celle-ci. Sauf que la base de ma recette, telle qu'on me l'a appris, se compose de glace vanille, de Chivas, oeufs, etc... Un pur délice, à s'enivrer de bonheur!