Autour d'Antananarivo: Ambohimanga

La dernière fois où je suis rentrée à Madagascar, en 2003, Ambohimanga a été l'une de mes destinations préférées.
La première fois, avec un sentiment très fort de besoin de retour aux sources, de symbole de mes racines, de mon identité. Je le ressens à chaque fois que je reviens chez moi, que je rentre de 1000 km ou de 10 000 km...
La deuxième fois car j'avais oublié l'appareil photo.
La troisième fois parce qu'en en discutant avec la famille, ils ont réalisé que cela faisait bien longtemps qu'ils n'y étaient pas retournés.
En cinq semaines.

Sujet d'un précédent post, Ambohimanga figure au patrimoine mondial de l'humanité.
Situé à 21km d'Antananarivo, le village fut fondé en 1700 par Andriatsimitoviamin-Andriandrazaka (ça va pour la prononciation?!).
Il resta interdit aux étrangers jusqu'en 1895 et est considéré comme le lieu de naissance de l'Etat malgache actuel.
C'est également le berceau du Royaume Merina, ayant préservé l'architecture ainsi que les fortifications à dessein rituel du XIXè siècle.

La colline royale d'Ambohimanga se compose d'une cité royale, d'un site funéraire royal et d'un ensemble de lieux sacrés. Associée à un fort sentiment d'identité nationale, elle conserve son atmosphère de spiritualité et son caractère sacré, dans la pratique et dans l'esprit de la population, depuis quelque 500 ans.

Tout comme Antananarivo, cette cité sacrée était clôturée par sept portes.
On y accède par une ancienne porte qui était fermée à l'origine par un disque de pierre de 4.5m de diamètre, si lourd qu'il fallait douze hommes pour le déplacer. Cette porte, nommée Ambavahaditsihombiomby, signifie "là où ne le zébu ne peut pénétrer".
A l'intérieur de l'enceinte royale constituée de plusieurs pavillons, d'une fosse à boeufs (les zébus à tête blanche étaient considérés comme sacrés), la case royale d'Andrianampoinimerina s'offre dans toute sa sobriété. Le lit du roi, très haut perché pour prouver sa supériorité et être plus proche des ancêtres, est situé au Nord (direction noble). En bas, à l'opposé, le lit pour une de ses douze femmes (mais depuis les Malgaches sont monogames!)- il plaça une épouse à la tête de chacune des douze collines pour réunifier l'Imerina.

Pourquoi la colline royale d'Ambohimanga a-t-elle été classée par l'Unesco?

Je m'apprêtais à parler davantage d'Ambohimanga mais ce site de Mamelomaso le présente mieux!