Humeur coup de gueule
Bon voilà ces derniers temps, je vis, entends et ressasse un vivier à coups de gueules. Par où commencer?
Allez, côté actualité: la constitution européenne. Qu'est-ce que j'en pense? Réponse sociable: j'accepte de débattre quelques dizaines de minutes, même si ça ne m'intéresse pas, je me tiens au courant, et de conclure que je ne fais pas partie de ceux qui votent; réponse sincère: la dimension plus qu'aérienne que représente la politique pour moi ne me rend déjà pas citoyenne pour mon pays, alors pour le reste! Et il faut se coltiner certaines remarques désobligeantes à propos de la mondialisation, l'ouverture des frontières, les délocalisations, genre "il ne faut pas que l'Afrique finisse par se développer comme la Chine actuellement, il faut qu'y en est qui reste sous-développé". Voilà comment être sûr de m'entendre, et là j'aime manier l'arme redoutable qu'est la parole: j'assème, je lamine et j'achève. "Oui mais la constitution te concerne aussi, d'une manière ou d'une autre". Quand les choses ne me conviennent pas, et comme je ne vais pas changer la face du monde, je bouge. Donc si ce n'est ici, ce sera ailleurs!
Côté professionnel. Je revendique que le respect est mutuel. Le respect, c'est aussi la ponctualité, le respect des délais, la courtoisie, l'égard face aux attentes d'autrui. Un ami fait une étude sur les changements comportementaux des promotions managériales. C'est étonnant comment la mayonnaise tourne vite dans la tête de certains directeurs. Malgré une charge de travail justifiée, comment le seul titre rend inaccessible, et si peu courtois. Comment le statut oblige à ne plus faire comme tout le monde: je me gare où je veux, je fais comment je l'entends, au diable les autres, etc...Et j'en passe. Mais son étude montre que les vrais meneurs d'hommes existent, ce sont ceux qui étalent le moins et qui restent aussi aimable et disponible.
Côté sentiment. Ca va, ouf! Le conformisme veut que ce qui diffère dérange. Le conformisme m'ennuie. Sans aller jusqu'à imaginer une marginalité choquante, si les gasy abroad préfèrent une vie communautaire, perso je recherche plutôt à découvrir d'autres cultures: voir autre chose. Si beaucoup expriment par le matérialisme la réussite sociale (voiture, baskets, appareils, et blabla), dépenser pour voyager m'enrichira plus. Ca, c'est mon avis. Et je suis soulagée de réaliser que je n'ai pas d'avis et d'envie d'extraterrestre, parce que j'ai rencontré des personnes qui me ressemblent. Ca n'a pas toujours été le cas!
Côté voyage, je suis tombée sur un site à visiter et à faire tourner: don't go to nosy iranja. Ce site regroupe les témoignages de touristes déçus et abusés. Nosy Iranja est une île au large de Nosy-be, l'île aux tortues. J'ai eu la chance d'y avoir passé un week-end. A l'époque, c'était magnifique et l'unique hotel d' aujourd'hui était en construction. Ca avait soulevé le tollé des défenseurs de la nature, cet hotel se sert des tortues qui viennent pondre pour vendre. Or, c'est tout le contraire: ça perturbe la vie des tortues qui vont ailleurs si c'est possible pour pondre. Cet hotel a été construit envers et contre tout, illégalement. Et en plus, on y est très mal accueilli paraît-il. Voir le site.
Moralité: voir article ci-dessous!